Le ministre des Transports et ministre des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire, M. Sylvain Gaudreault, s’est entretenu cet avant-midi avec le nouveau Consul général des États-Unis à Québec, M. Hale C. VanKoughnett, lors d’une rencontre tenue dans les bureaux du Ministère. À cette occasion, ils ont échangé sur des enjeux de transport ferroviaire et maritime.
La gestion du transport de matières dangereuses par chemin de fer a été abordée. Le ministre a indiqué au Consul général l’importance que le Québec porte à ce dossier, à la suite de la tragédie de Lac-Mégantic, et a rappelé les demandes qui ont été formulées auprès des autorités fédérales canadiennes en la matière. Il a également souligné la nécessité de collaboration entre les administrations québécoises et américaines, dans le but de mieux encadrer ce type de transport.
« Le Consul général et moi avons convenu de travailler, dans le cadre de nos fonctions respectives, à l’amélioration de la sécurité relative au transport ferroviaire de matières dangereuses. Le Québec et les États-Unis partagent de nombreuses connexions ferroviaires et notre collaboration demeure essentielle pour en arriver à une gestion optimale de ce type de transport », a souligné le ministre.
Transport ferroviaire des personnes
M. Gaudreault a aussi abordé le sujet des liaisons ferroviaires de passagers entre le Québec et les États-Unis, notamment celle entre Montréal et New York, dont l’amélioration passerait, entre autres, par un service de prédédouanement à la gare centrale de Montréal.
« Il apparaît clair pour moi qu’un service de transport par train efficace et accessible est une voie d’avenir pour les déplacements à l’échelle du Nord-Est américain », a affirmé Sylvain Gaudreault.
Règlementation américaine sur la gestion des eaux de ballast
Finalement, le ministre des Transports a entretenu le Consul général quant aux difficultés d’application du règlement de l’Environmental Protection Agency sur la gestion des eaux de ballast, qui prendra effet le 19 décembre prochain. De nombreux armateurs québécois se retrouveront dans un vide juridique puisqu’ils ne pourront se conformer à l’exigence d’installer à grands frais un système de traitement des eaux de ballast, faute de systèmes approuvés par l’instance. Le ministre a également souligné au Consul général que l’exemption accordée aux navires construits avant 2009 et qui sont opérés à l’intérieur des limites géographiques de l’Île d’Anticosti et des Grands Lacs serait discriminatoire envers la flotte domestique québécoise.
« J’ai sollicité la contribution de M. VanKoughnett auprès des instances américaines concernées, pour faire état de la position du Québec dans ce dossier. J’ai présenté au consul les préoccupations légitimes des armateurs du Québec. Nous sommes d’accord avec des mesures environnementales renforcées en autant que les armateurs puissent bénéficier d’une technologie approuvée, abordable et avoir le temps nécessaire de s’y conformer. Il serait regrettable que l’entrée en vigueur de la nouvelle règlementation revête un caractère discriminatoire envers des usagers du réseau Grands Lacs-Voie maritime du St-Laurent », a conclu le ministre.