Article publié dans Le Soleil, le 18 septembre 2015 :
Feu vert pour Rio Tinto IOC au Labrador
(SEPT-ÎLES) Tout n’est pas noir dans l’industrie minière. Rio Tinto IOC obtient le feu vert environnemental de Terre-Neuve-et-Labrador pour aller de l’avant avec un nouveau projet de mine à ciel ouvert au Labrador.
L’exploitation de la fosse Wabush 3 pourrait bien prolonger la durée de vie du site minier d’une douzaine d’années, selon les estimations du géant anglo-australien. Le grand patron d’IOC, Kelly Sanders, n’hésite d’ailleurs pas à qualifier le projet de «pièce critique» dans les plans futurs de la société, qui embauche 2000 travailleurs au Labrador.
«C’est la durabilité de l’entreprise que ce projet-là va permettre», a expliqué la porte-parole, Claudine Gagnon. «Ça va nous permettre aussi beaucoup plus de flexibilité dans nos opérations.» Rio Tinto IOC prévoit investir au moins 75 millions $ dans Wabush 3, qui contient quelque 744 millions de tonnes de minerai de fer.
Les intentions d’IOC apportent un vent d’optimisme dans les villes minières Wabush et Labrador City, durement éprouvées par les aléas du marché. L’arrêt des activités de la mine Scully de Cliffs Natural Resources a notamment entraîné plus de 400 mises à pied au Labrador, l’an dernier.
Maintien des emplois
Pas moins de 2400 travailleurs seront à pied d’oeuvre pour la construction de Wabush 3, qui pourrait débuter dès 2016 pour une mise en service en 2017. La phase d’exploitation du gisement n’entraînera néanmoins pas de nouveaux emplois chez IOC, mais «permettra de maintenir ceux existants», nuance Mme Gagnon.
Rio Tinto IOC poursuit pour l’heure son étude de préfaisabilité du projet minier. «[Les autorisations environnementales] sont une étape importante, mais il reste du travail à faire», a indiqué Mme Gagnon. La minière collabore aussi avec la communauté «pour minimiser les impacts» de l’exploitation de la fosse, située non loin du centre de ski local. Les gisements exploités par IOC au Labrador possèdent une capacité de production de 23 millions de tonnes de minerai de fer par année. Le produit est acheminé par train vers Sept-Îles, où les installations font travailler environ 400 personnes.
Source : Le Soleil