L’activité maritime sur les Grands Lacs et le Saint-Laurent procure 181 000 emplois et injecte 26 milliards $ dans l’économie canadienne
Le 18 juillet 2018 – D’après une nouvelle étude publiée aujourd’hui par la Chambre de commerce maritime, les cargaisons de marchandises acheminées dans les différents ports sur les Grands Lacs et le fleuve Saint-Laurent génèrent 60 milliards de dollars d’activité économique et procurent 327 000 emplois au Canada et aux États-Unis. De ceux-là, 181 000 emplois et 26 milliards de dollars d’activité économique profitent à l’Ontario et au Québec.
Dans le document intitulé Impacts économiques du transport maritime dans la région des Grands Lacs et du Saint-Laurent, on dévoile les avantages économiques du transport maritime sur la voie navigable binationale qui englobe les Grands Lacs et le fleuve Saint-Laurent – qui représente le système de navigation à grand tirant d’eau à l’intérieur des terres le plus long au monde. En 2017, les navires ont transporté plus de 230 millions de tonnes métriques de matières premières et de produits finis entre les ports situés sur la voie navigable, incluant les Grands Lacs, la Voie maritime du Saint-Laurent et le fleuve Saint-Laurent. Ces cargaisons internationales et nationales présentaient une valeur dépassant les 100 milliards de dollars Can.
L’honorable Marc Garneau, Ministre des Transports : « Les Grands Lacs, la Voie maritime du Saint-Laurent et le fleuve Saint-Laurent jouent un rôle de premier plan dans la chaîne d’approvisionnement du Canada et contribuent à nos économies régionales et nationale. L’Initiative des corridors de commerce et de transport appuie ces grands corridors de commerce. Elle permet aux Canadiens de livrer concurrence sur les principaux marchés mondiaux et de réaliser des échanges commerciaux plus efficaces avec leurs partenaires internationaux. »
Bruce Burrows, président de la Chambre de commerce maritime : « Le transport sur les Grands Lacs et le Saint-Laurent représente un moteur essentiel de l’économie canadienne dont dépendent plus de 181 000 emplois et permet d’acheminer des matières premières et des produits finis au nom des entreprises de partout au pays. Cette étude révèle l’importance d’investir dans les infrastructures des ports et des écluses le long de ce corridor binational servant au commerce et au transport et reliant des villes en Amérique du Nord, en plus d’être la porte d’entrée vers les marchés internationaux. En 2017, nous avons assisté à une augmentation considérable du nombre de cargaisons grâce à la reprise économique mondiale et à de nouveaux contrats. Nous disposons d’un potentiel incroyable qui nous permet d’intensifier notre rythme et d’accroître encore davantage la croissance économique de notre pays. »
Terence Bowles, président et chef de la direction de la Corporation de gestion de la Voie maritime du Saint-Laurent : « Les résultats de cette étude démontrent de nouveau que le réseau Grands Lacs-Voie maritime est une voie navigable vitale, un élément clé de la chaîne logistique nord-américaine et un important portail pour le commerce avec plus de 50 nations du monde entier. Le transport de marchandises sur l’eau soutient un nombre immense d’emplois, allège la congestion routière et ferroviaire, et est le moyen de livrer des tonnes de biens à destination en consommant le moins d’énergie. Les parties prenantes gagnent sur tous les plans!»
L’étude révèle que plusieurs secteurs de l’industrie profitent du transport maritime sur la voie navigable, dont l’agriculture, le secteur manufacturier, les mines, l’énergie et la construction.
Sean Donnelly, président et chef de la direction d’ArcelorMittal Dofasco déclare :« ArcelorMittal Dofasco est le plus important producteur d’acier laminé à plat au Canada. Le transport maritime sur les Grands Lacs et la voie maritime représente un avantage commercial de premier ordre pour ArcelorMittal et un aspect indissociable de nos activités depuis les tout débuts – il y a 106 ans. Plus de 185 navires acheminent chaque année 5,2 millions de tonnes métriques de minerai de fer et de charbon à nos quais de Hamilton afin de produire l’acier, sans compter les autres matières, comme des dalles d’acier et du fer blanc à étamage mince. Il s’agit là pour nous d’une manière directe, rentable et durable d’acheminer ces énormes volumes de matières premières. Notre réussite dépend du succès de notre chaîne d’approvisionnement, qui comprend la Voie maritime du Saint-Laurent et les opérateurs de navires qui transportent nos matières.»
Carsten Bredin – vice-président, négociant en grains, Richardson International Limited, déclare : « Les Grands Lacs et le fleuve Saint-Laurent constituent un corridor essentiel des exportations pour le soja, le maïs et le blé des Prairies et de l’Ontario. Richardson International achemine une part importante de ses céréales par l’entremise de nos terminaux à Thunder Bay, Hamilton et Sorel en direction des marchés situés aux États-Unis, au Mexique, en Amérique du Sud, au Moyen-Orient et en Asie. Notre capacité de faire appel au transport maritime nous permet d’acheminer les biens sur le marché plus rapidement et à moindre coût. »
Phil Guglielmi, directeur général, Redpath Sugar :« Redpath Sugar Ltd, qui est maintenant seule dans le secteur riverain de Toronto, fut construite initialement en 1959, qui coïncida avec l’inauguration de la Voie maritime du Saint-Laurent. Son emplacement à Toronto a été sélectionné précisément pour desservir le secteur de la transformation des aliments et des boissons, un secteur qui génère 40 milliards de dollars en revenu et des exportations de produits d’une valeur de 7,6 milliards de dollars en plus de procurer 130 000 emplois directs. En tant qu’important fournisseur d’aliments à faible coût, Redpath continuera de dépendre de la Voie maritime du Saint-Laurent afin de transporter de manière sécuritaire, écologique et économique le sucre brut provenant d’aussi loin que l’Amérique Centrale et le Brésil. Chaque navire de 20 000 tonnes de sucre brut représente de 500 à 600 camions qui parcourent au-delà de 500 kilomètres sur des autoroutes très achalandées et les rues congestionnées du centre-ville de Toronto. »
Faits saillants de l’étude :
- Le transport maritime sur les Grands Lacs et le fleuve Saint-Laurent contribue à procurer 181 000 emplois directs, indirects et induits en plus d’injecter 26 milliards de dollars dans l’activité économique au Canada. C’est le Québec qui en profite le plus avec 60 pour cent de ces emplois et ces impacts, le reste étant en Ontario.
- L’industrie maritime favorise non seulement les emplois directement dans le secteur riverain – débardeurs, employés des terminaux, opérateurs de navire, pilotes et camionneurs – mais près de 50 pour cent des emplois directs sont occupés par des métallurgistes, des mineurs et d’autres industries qui dépendent des marchandises et qui seraient probablement vouées à disparaître si le réseau de navigation n’existait pas. L’emplacement des aciéries, des alumineries, ainsi que des mines de minerai de fer, de sel et d’alumine à proximité des ports et des terminaux maritimes vient souligner l’importance du système de transport en amenant les matières premières dans l’économie industrielle de la région.
- Les industries maritimes et leurs employés contribuent grandement à la santé, à l’éducation et à la prospérité générale de la société canadienne grâce à leur contribution de 5,7 milliards de dollars en impôts fédéraux et provinciaux/locaux.
- Les cinq marchandises principales transportées sur le système national en fonction de leur volume sont le minerai de fer (pour la production d’acier), les produits pétroliers (servant à produire le carburant, à chauffer les maisons et destinés aux entreprises), la pierre et les agrégats (pour la construction), le charbon (pour la production d’acier et, dans une mesure plus limitée, la production d’énergie), ainsi que les céréales (pour la production nationale d’aliments et destinées aux exportations à l’échelle mondiale).
- Les conteneurs expédiés vers les ports du Québec représentaient 60 pour cent de la valeur totale de toutes les marchandises transportées sur la voie navigable binationale. 13,8 millions de tonnes métriques de conteneurs ont présenté une valeur dépassant les 60 milliards de dollars.
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