Des données pour mieux comprendre nos zones côtières

Pêches et Océans Canada a récemment publié le fruit de son Programme sur les données environnementales côtières de référence pour les années 2018 à 2023. Il s’agit d’un ensemble de connaissances accumulées qui permettent d’avoir un portrait précis de six zones distinctes à travers le pays, dont l’estuaire maritime du Saint-Laurent.

Les données écologiques recueillies pendant ces cinq ans permettent de décrire l’état actuel des zones côtières et seront utiles à l’avenir pour mesurer l’impact des changements climatiques. On y trouve notamment des informations sur la biomasse d’oursins verts, le zooplancton, le saumon atlantique et les forêts de laminaires.

On avait déjà des informations au Canada, mais je ne pense pas qu’on avait un programme aussi dédié aux écosystèmes côtiers, explique le biologiste pour Pêches et Océans Canada à l’Institut Maurice-Lamontagne Yanick Gendreau.

Celui qui est aussi responsable du programme pour le Québec rappelle que tous les secteurs étudiés sont énormément sollicités pour différentes raisons, que ce soit pour la pêche commerciale ou le transport maritime, en augmentation depuis quelques années.

Sites côtiers couverts par Pêches et Océans Canada entre 2018 et 2023 :

  • Baie Placentia, Terre-Neuve-et-Labrador
  • Port de Saint-John, Nouveau-Brunswick
  • Estuaire maritime du Saint-Laurent, Québec
  • Iqaluit, Nunavut
  • Port de Vancouver, Colombie-Britannique
  • Port de Prince Rupert, Colombie-Britannique

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C’est pour ça que c’est important, des données, pour mieux [soutenir] les décisions qui seront prises dans le développement, que ce soit en lien avec le transport maritime et les changements climatiques par exemple, ajoute M. Gendreau.Une caisse sur un bateau contenant des oursins verts.Ouvrir en mode plein écran

Le Programme sur les données environnementales côtières comprend notamment des informations sur l’évaluation de la biomasse d’oursins verts à l’embouchure du fjord du Saguenay. (Photo d’archives)

Photo : Radio-Canada / L’épicerie

Il s’agit de données ouvertes. Elles peuvent donc être consultées en accès libre sous forme de fichiers numériques sur le site de l’Observatoire global du Saint-Laurent.

Les données servent à la fois à établir un état de référence, mais aussi à répondre à des préoccupations locales dès aujourd’hui.Une citation deYanick Gendreau

Un travail concerté

Huit partenaires externes ont collaboré avec Pêches et Océans Canada pour collecter des données dans le Saint-Laurent, principalement entre Tadoussac et Pointe-des-Monts. C’est notamment le cas du Centre interdisciplinaire de développement en cartographie des océans (CIDCO).

Ça donne des outils pour les communautés, pour les municipalités, ça donne des bases pour les décideurs, pour prendre des décisions éclairées, basées sur des données probantes, indique le directeur en recherche et développement de l’organisme, Guillaume Morissette.

Il ajoute que toutes les informations qui ont été colligées peuvent aussi permettre à des entreprises d’ici de créer de nouveaux produits ou de nouveaux marchés.Guillaume Morissette du CIDCOOuvrir en mode plein écran

Le directeur en recherche et développement au CIDCO, Guillaume Morissette, croit que les pêches peuvent profiter des avancées technologiques de l’intelligence artificielle. (Photo d’archives)

Photo : Radio-Canada / Martin Toulgoat

De plus, selon M. Morissette, les connaissances acquises dans le cadre de ce programme sont essentielles à la filière de l’intelligence artificielle. Parce que les algorithmes d’intelligence artificielle ont besoin de données pour apprendre, plaide-t-il.

C’est vraiment un beau véhicule pour mettre en valeur tout notre écosystème régional et pour nous positionner au sein du Canada et de la communauté internationale comme des leaders de la connaissance des océans.Une citation deGuillaume Morissette, directeur en recherche et développement, CIDCO

Une deuxième phase de récolte de données sur les écosystèmes côtiers est en cours et s’étendra jusqu’en 2027. Au Québec, les scientifiques se pencheront cette fois sur les secteurs de la Côte-Nord compris entre l’embouchure de la rivière Betsiamites et la Baie Sainte-Marguerite, près de Sept-Îles.

Le programme fait partie du Plan de protection des océans du gouvernement canadien. L’acquisition de données sur l’état de six zones côtières pendant cinq ans représente un investissement de 50,8 millions de dollars.

Article de Lisa-Marie Bélanger, Ici Radio-Canada Bas-Saint-Laurent, Des données pour mieux comprendre nos zones côtières | Radio-Canada

Marie-France Daoust

Marie-France Daoust is Director of Corporate Affairs at the Société de développement économique du Saint-Laurent (Sodes). With more than 15 years’ experience in entrepreneurship, 10 years in strategic management within the Quebec government and 5 years in public and government affairs, she stands out for her leadership and ability to bring people together. In her role, she is responsible for developing business growth strategy, forging strategic partnerships, and mobilizing maritime organizations around today’s major issues.

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