Article publié dans Le Soleil, le 16 septembre 2015 :
Tadoussac veut des infrastructures pour les croisiéristes
(Québec) Bon an mal an, Tadoussac reçoit près d’un quart de million de croisiéristes dans sa magnifique baie, mais elle n’a rien pour les accueillir sur son quai. La municipalité entend pallier la situation avec un projet de 5,8 millions $ qui s’inscrit dans la Stratégie maritime du gouvernement du Québec.
«On reçoit entre 200 000 et 250 000 personnes par année sur le quai, avec les croisières internationales et les croisières aux baleines, et il n’y a même pas de salle de bain pour eux», lance tout de go le directeur du tourisme, de la culture et du patrimoine à la municipalité de Tadoussac, Claude Brassard, pour justifier le projet. «C’est aujourd’hui nécessaire d’ériger quelque chose pour les recevoir.»
Le projet, actuellement étudié par Québec et aussi déposé à Ottawa, prévoit la construction d’un bâtiment d’accueil sur le quai, avec une passerelle d’accès se rendant jusqu’au navire. Tadoussac souhaite aussi profiter de l’occasion pour ériger un nouveau lieu de rendez-vous devant la vieille chapelle et rénover la promenade qui longe la rue du Bord-de-l’Eau et qui se rend jusqu’au quai.
Troisième destination
«Ça fait des années qu’on devrait avoir ce bâtiment. Il ne faut pas oublier que Tadoussac est la troisième destination au Québec en termes de croisiéristes, après Montréal et Québec, et les croisières internationales prennent de plus en plus de place ici», a enchaîné M. Brassard. Tadoussac se dit prête à payer 1,2 million $ de la facture, soit autour de 20 % du projet, et espère que les gouvernements du Québec et du Canada défrayeront le reste de la somme.
Le responsable du dossier assure que ce projet ne vise pas à attirer les géants des mers dans la baie. La municipalité n’a pas les infrastructures pour les recevoir et, dans ce domaine comme dans d’autres, Tadoussac est de l’école du small is beautiful.
«On ne cherche pas les gros bateaux de 1000 passagers et plus. On cherche plutôt à attirer les navires de 600 à 800 passagers, qui ont souvent plus de moyens, indique Claude Brassard.
«De plus, par rapport au Parc marin (du Saguenay-Saint-Laurent), ce serait compliqué de recevoir de plus gros paquebots. Il ne faut pas oublier que notre situation est différente des autres, de par la présence des mammifères marins.»
Le directeur du tourisme, de la culture et du patrimoine confie en terminant que Tadoussac n’entend pas profiter seule des retombées émanant des croisières. «On offre des forfaits qui touchent les attraits de l’ensemble de la Haute-Côte-Nord, à Sacré-Coeur, aux Escoumins et aux Bergeronnes», a-t-il conclu.
Source: Le Soleil