La Société de développement économique du Saint-Laurent (SODES) réclame des investissements majeurs du gouvernement fédéral pour retaper sa flotte de brise-glaces oeuvrant dans le Saint-Laurent.
Elle appuie sa demande sur des retards enregistrés cet hiver sur l’itinéraire des navires marchands. Le mauvais déglaçage de la voie maritime du Saint-Laurent aurait mené à des retards à deux reprises depuis le début de l’hiver, soit du 23 au 27 décembre et du 3 au 9 janvier, a expliqué au Soleil la présidente de la SODES, Nicole Trépanier.
Pour chaque incident, cette dernière évalue les pertes économiques à 100 000 $ par navire par tranche de 24h. Des évaluations conservatrices, a-t-elle spécifié. Au final, a-t-elle dit, «c’est toute la chaîne qui est influencée». De la compagnie de transport aux débardeurs qui attendent les marchandises dans les ports jusqu’aux entreprises de transformation. Au moment d’écrire ces lignes et depuis le 9 janvier, aucun retard n’a été enregistré. Mais la SODES se dit inquiète des capacités de la présente flotte de brise-glaces de la Garde côtière canadienne, qui a une moyenne de 33 années par navire.
«Cette année, c’est un hiver qui est normal au Québec. Ce qu’on a demandé à la Garde côtière, c’est quand ce sera des hivers plus rigoureux, allez-vous être capable de répondre?» a expliqué Mme Trépanier. La présidente de la SODES a tenu à spécifier que les équipages de la Garde côtière n’étaient pas à blâmer et qu’actuellement, elles faisaient «de la magie» avec la flotte mise à leur disposition.
Source : Le Soleil