Le 11 août dernier, le navire autodéchargeur Baie St. Paul de Canada Steamship Lines a commencé à décharger une première livraison des 269 000 tonnes de pierre qui joueront un rôle clé dans l’édification du nouveau pont Champlain à Montréal.
L’opération, qui comporte au total dix chargements de pierre, exige que le Baie St. Paul décharge la cargaison au site de construction depuis un poste d’amarrage temporaire situé dans un tronçon étroit de la Voie maritime du Saint-Laurent, de sorte que les navires de passage doivent s’engager entre l’autodéchargeur et la digue du côté opposé. La procédure délicate fait appel au savoir-faire de l’équipage du Baie St. Paul et tire pleinement parti du système de positionnement dynamique et des propulseurs de poupe et de proue, dont les navires de la classe Trillium de CSL sont tous dotés.
L’apport de CSL au projet générera d’importants avantages environnementaux en allégeant la congestion routière à proximité du lieu de construction.
« Cette opération montre bien que le transport maritime à courte distance contribue au développement économique pour le mieux-être de nos collectivités et de l’environnement. Un navire peut transporter la charge de 900 camions en plus d’être plus de 500 % plus efficace du point de vue énergétique – d’où un accroissement de la santé et de la sécurité des collectivités et une baisse des coûts d’infrastructure pour les contribuables », a commenté Allister Paterson, président de Canada Steamship Lines.
La pierre déchargée par le Baie St. Paul sera utilisée dans une aire de dépôt destiné à de l’équipement; à terme, elle servira de fondation aux piliers en Y élancés qui sont au coeur de la conception épurée du pont à haubans de l’architecte danois Poul Ove Jensen. Le projet de M. Jensen a été retenu l’an dernier pour le remplacement de l’actuel pont Champlain, une structure à cantiléver longue de 3,4 kilomètres construite en 1962.
Source : Maritime Magazine